Le rachat par Rubis (RUI.FR) de tout ou partie des actions du géant Total (FP.FR) dans la Raffinerie des Antilles, ou SARA, constitue pour la société de stockage et de distribution de produits pétroliers une opportunité de prendre à bon compte le contrôle de l'unique raffinerie des Antilles et de la Guyane Française, où l'entreprise est particulièrement présente.



L'italien Sol pourrait vouloir sa part du gâteau



L'opération devra d'abord être menée à bien. Profitant de la volonté de Total de poursuivre son recentrage en cédant de nouveaux actifs, Rubis est entré en discussions exclusives avec la compagnie pétrolière pour lui racheter ses 50% dans SARA.



Rubis détient déjà 35,5% de SARA, qui appartient également à hauteur de 14,5% à l'italien Sol Group. Sol n'était pas joignable pour faire un commentaire dans l'immédiat. Le groupe italien dispose d'un droit de préemption à hauteur de sa participation.



En fonction de la décision de Sol d'exercer ou non ce droit, Rubis pourrait au final détenir entre 71% et 85,5% de la Raffinerie des Antilles. Le groupe réalise plus de 60% des volumes de son activité de distribution dans les Caraïbes.



Visibilité sur des résultats encadrés par l'Etat



Le prix proposé par Rubis paraît attractif. Le groupe a offert 65 millions d'euros pour la participation de Total, selon les analystes. Cela ferait ressortir un ratio prix sur bénéfice de 6,5, en comparaison de ratios usuels de 10 fois le résultat net, selon Gilbert Dupont. Pour sa part, Rubis cote en Bourse plus de 15 fois les bénéfices anticipés, selon la base de données FactSet.



Mais la faiblesse du prix offert est également destinée à prendre en compte le fait que l'activité de la SARA est réglementée par l'Etat français. Un nouveau décret entré en vigueur en début d'année a d'ailleurs réduit de près d'un tiers, à 20 millions d'euros, le bénéfice annuel de la société.



Néanmoins, une transaction réalisée dans ces conditions permettrait de gonfler le bénéfice par action de Rubis de 5% à 8%, selon les calculs des analystes. L'opération pourrait être financée en tirant sur les lignes de crédit du groupe, sans faire appel au marché. A la fin du mois de juin, la dette nette du groupe représentait 29% de ses fonds propres et 1,5 fois son excédent brut d'exploitation.



Un exercice 2014 de transition?



Une prise de contrôle de SARA permettrait enfin à Rubis de renforcer ses bénéfices pendant un exercice plus difficile, marqué non seulement par la révision en baisse des résultats encadrés de SARA mais également par des conditions climatiques défavorables en Europe. A la fin du mois d'août, le groupe a promis un retour à la croissance de ses bénéfices au second semestre, après un recul de 7% de son résultat net sur la première moitié de l'année. Mais les investisseurs demandent à voir pour y croire: pour le moment, l'action Rubis reste en baisse de près de 5% depuis le début de l'année.



-Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@wsj.com

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